La réforme des rythmes scolaires, vieille arlésienne de l'Éducation Nationale, est de retour sur le devant de la scène depuis la rentrée 2013. Quelle que soit la façon dont le changement sera opéré par les pouvoirs publics, les enfants verront leur horaires bousculés et tous ne trouveront pas facile de s'adapter. C'est pourquoi les franchiseurs et les franchisés du secteur du soutien scolaire se doivent de rester à l'écoute des propositions et préparer des offres qui répondront aux nouvelles demandes.
La polémique de la réforme : un résumé
Le ministre de l'Éducation Nationale Vincent Peillon, à son arrivée au gouvernement en mai dernier, avait lancé un projet de réforme des rythmes scolaires pour la rentrée 2013. En plus de proposer des semaines de quatre jours et demi, il était question d'augmenter le nombre d'enseignants de 39 % et de mettre en place des écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Pour en revenir aux rythmes, comme l'explique Jean-Paul Delahaye, directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'Éducation Nationale, les enfants ont une meilleure capacité d'apprentissage le matin que l'après-midi. C'est pourquoi la réforme proposait de cesser les cours à 15h30 tous les jours et de d'ajouter la matinée du mercredi. Le nombre d'heures de cours n'est pas diminué ; il reste de 24 heures par semaine. La coordination entre les activités scolaires et périscolaires doit également être particulièrement suivie pour une approche de l'éducation plus globale.
La colère des acteurs
Face aux grèves qui ont eu lieu dans toute la France en fin d'année dernière, parents, enseignants et officiels se sont retranchés sur leurs positions. Dans une tribune parue dans Libération au mois de novembre dernier, Georges Fotinos, chercheur et ancien responsable du dossier Rythmes scolaires au ministère de l’Education Nationale écrivait avec le professeur François Testu, psychologue de l'université François-Rabelais de Tours, plaident en faveur du dialogue. Ils appellent les parties concernées à dépasser leurs désaccords afin de “ placer l’enfant au centre du débat en favorisant sa réussite et le développement harmonieux de ses rythmes par la mise en place d’aménagements des temps scolaires et périscolaires adaptés. ” Le ministère précise cependant dans un communiqué de presse que, selon une enquête de l'Association des maires de France, 83 % des communes se disent satisfaites de la façon dont s'opère la transition.
La place des franchiseurs dans l'équation
Dans cette période de changement, il est important de se rappeler que la responsabilité de l'éducation des enfants ne repose pas uniquement sur les enseignants et les parents. Les entreprises spécialisées dans le soutien scolaire ont ici un rôle à jouer.
Si les parents considèrent que leurs enfants n'ont pas assez de cours pour réussir, ils feront appel à des professionnels hors du système. Les sorties d'école plus tôt dans l'après-midi ouvrent de nouvelles plages horaires pour les cours à domicile, et permettent donc à l'activité de se développer. En outre, les parents désormais acquis à la cause d'une éducation plus globale seront sans doute demandeurs d'activités plus variées et de cours dépassant les programmes. Les franchiseurs qui offriront des concepts ad hoc auront dès lors un avantage sur leur concurrence.
La Rédaction, Franchise Soutien Scolaire ©