Le marché des cours particuliers est décrit comme un marché à fort potentiel. Les Français sont les premiers européens à profiter de cette solution alternative. Aide aux devoirs, cours particuliers, ils en sont de plus en plus friands. Par quels réseaux passent-ils ? Quelle est la satisfaction des parents ? Comment mesurer la réussite des enfants ? Quelques réponses vous sont données ici.
Quels sont les réseaux utilisés par les parents, combien coûtent-ils ?
Chaque année 40 millions d’heures de cours sont prises par les élèves français qui doivent faire face à des difficultés grandissantes à l’école. Le niveau de lecture en primaire par exemple est inférieur à la moyenne européenne. Résultat : les parents se rabattent sur les cours particuliers. Ils emploient majoritairement des personnes qui se déplacent à domicile pour aider, redonner confiance à l’élève. Il faut savoir qu’une grosse partie des cours est dispensée via des cours non déclarés. Difficile d’en chiffrer l’ampleur, mais toujours est-il que 12,5% du marché serait détenu par les organismes privés d’aide aux devoirs. Le tarif moyen de l’heure étant d’environ 36,50 euros, on en déduit que le chiffre d’affaires de ces entreprises représenterait 75 milliards d’euros.
En moyenne 1 heure à 1 heure et demi par semaine est souscrite par les élèves qui passent par des entreprises privées. Ainsi chaque famille utilisant cette solution dépenserait 1500 euros par an, ceci avant la déduction fiscale qui a cours pour ce secteur.
Associations, centres sociaux, études après l’école ou organismes privés, les parents n’hésitent pas à mettre la main à la poche pour pousser leurs enfants sur le chemin de la réussite scolaire. Ce sont les enfants de commerçants, de cadres, d’artisans et des professions libérales qui profitent le plus de ces cours.
Quels sont les résultats ?
Selon une enquête Harris Interactive réalisée en 2011, 84% des parents utilisant le système des cours particuliers se déclaraient satisfaits des prestations des différents organismes d’aide aux devoir certifiés. L’amélioration des résultats est, quant à elle, plutôt difficile à mesurer. Les parents qui proposent ce type de cours à leurs enfants sont aussi ceux qui sont présents aux côtés de leurs enfants pour les aider, même occasionnellement.
Une institution qui dépend du Premier ministre du gouvernement français explique que le soutien scolaire aurait un effet bénéfique sur la confiance en soi. L’accompagnement personnalisé privilégie l’échange et la discussion avec une personne qualifiée qui s’intéresse aux difficultés de l’enfant. Ce dernier se sent ainsi rassuré et capable de répondre aux attentes de cette personne qui ne doit pas faire preuve d’une autorité similaire à celle d’un professeur des écoles par exemple.
Comment appréhender le futur ?
Plusieurs propositions ont été faites au ministère de l’Education. Une en particulier se détache et semble être déjà en cours d’application : le développement du soutien scolaire en ligne. Agissant en tant que véritable « offre numérique » à destination des élèves, cette proposition est censée remettre l’ensemble des élèves à égalité face aux difficultés scolaires.
Autre possibilité envisagée : l’encouragement des services civiques à se consacrer au soutien scolaire des enfants en zones rurales par le biais d’associations. Une solution elle aussi destinée à réduire les inégalités entre les élèves.
La rédaction franchise-soutien-scolaire