La langue française était jusqu’il y a peu la langue hégémonique en ce bas monde. Dommage pour nous la donne a changé. L’anglais par exemple est désormais incontournable pour les jeunes qui sortent de leurs études à la recherche d’un emploi ou pour toute profession au contact d’entités internationales. Or comme beaucoup de pays méditerranéens, nous avons encore beaucoup de difficultés à maîtriser ne serait-ce qu’une deuxième langue. La France s’y prend-elle si mal ? Si la volonté ne suffit pas, quelques améliorations dans les techniques d’apprentissage pourraient nous être profitables.
Les enfants plus aptes à l’apprentissage ?
Plus on apprend jeune, plus il est aisé d’avancer rapidement dans l’apprentissage d’une langue. L’approche pédagogique au moyen de jeux ou de divertissements fonctionne particulièrement bien. On dit souvent qu’une approche culturelle vaut mieux qu’un apprentissage effectué sous la pression économique (enjeu de l’emploi, du niveau d’études, etc.). Le côtoiement d’enfants, d’adultes étrangers peut, dans un premier temps, susciter une curiosité vers la langue ciblée puis une tentative d’échanges. Ensuite la présentation d’une culture, de ses mœurs et fêtes permet d’éveiller l’enfant au sens de l’apprentissage d’une langue : l’ouverture aux autres peuples et à leurs différences suscite efficacement l’intérêt des plus jeunes. L’apprentissage oral dès le plus jeune âge est engagé en France depuis 2005, ce avec l’anglais mais aussi l’allemand, l’espagnol, l’arabe, le chinois, l’italien, le portugais et le russe.
Ça se corse avec les adultes
Si la France est à la sixième position européenne quant aux aptitudes de ses citoyens aux langues étrangères cela est dû à la fois à l’apprentissage théorique qui est proposé, mais aussi aux infections sonores de notre langue (et donc de notre écoute). En effet les sons et leurs fréquences notamment en anglais diffèrent beaucoup de notre langue et un apprentissage écrit de la langue ne permet pas de combler cette difficulté. Ici aussi l’approche culturelle est préconisée : le visionnage d’un film en anglais sous-titré - institué sur les programmes télévisuels des pays nordiques, bien plus à l’aise avec les langues étrangères - permet un apprentissage plus aisé, notamment pour les plus jeunes. L’immersion culturelle provoquée par un voyage peut aussi s’avérer être un très bon moyen de compléter un enseignement de cours théoriques réguliers. Des entreprises proposent déjà des escapades linguistiques, validées par des diplômes et valorisables pour certains secteurs professionnels.
Que va changer la réforme du rythme scolaire ?
Le retour à la semaine de quatre jours et demi va-t-elle changer la donne de l’apprentissage des langues à l’école ? La langue étrangère actuellement enseignée durant une heure et demie par semaine dès le CE1 va-t-elle pouvoir bénéficier d’une mise en place et d’une pédagogie plus importante ? Si cette réforme se réalise, les élèves verront leur temps passé à l’école diminué et ainsi disponible à un temps éducatif (pourquoi pas d’apprentissage de la langue ?) propice aux apprentissages réalisés « dans la pratique ». Des structures parallèles pourraient par exemple proposer des plages d’apprentissage de l’anglais par le jeu, le chant ou l’activité artistique rendue possible par un animateur formé à l’initiation d’une langue étrangère.
La rédaction franchise-soutien-scolaire